Les membres de l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France en abrégé ATCK-France éprouvent, en ce moment, une profonde douleur et tristesse suite à la disparition de leur Trésorier Général Pierre NSIMBA NZINGA dit Perzy, survenue le mardi 14 avril 2020 à Quimper en France.
Perzy, né à Léopoldville actuellement Kinshasa, le 23 mars 1952, fut un Trésorier qui a assumé sa mission de manière remarquable surtout lorsqu’il s’agissait de présenter annuellement le bilan financier de notre Association. Nous gardons un grand souvenir sur son travail effectué avec professionnalisme et dévouement. Également, il avait des compétences indubitables sur la comptabilité des entreprises. Son implication dans ce domaine a été appréciée par de nombreux entrepreneurs congolais et africains qui le sollicitaient sans cesse. Dans le souci d’apporter sa pierre dans la reconstruction de notre pays le Congo-Kinshasa et du développement de l’Afrique, Perzy a écrit beaucoup d’articles sur l’économie dans notre journal « NGONGA EBETI ». Citons par exemple : Les subprimes ont-ils sonné le glas du règne de la main invisible ? Quels investissements pour un développement en RDC ? Dans la revue « ECHOS DES TROPIQUES » il a également laissé sa plume sur les thèmes ci-après : Les matières premières, source de conflits distributifs internes et externes. L’impact négatif sur l’inégalité de l’accès à la santé dans le pays du Tiers-monde.
Bref, Perzy reste et restera pour nous un grand militant associatif, économiste et homme de culture. Ainsi les membres de l’ATCK-France présentent leurs condoléances les plus attristées à sa famille et ses amis.
Perzy, nous ne t’oublierons jamais. Repose en paix et salue nos ancêtres.
Manu Dibango et Angélique Kidjo: "Indépendance Cha-Cha"
C’est avec émotion et tristesse que tous les membres de l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France, ATCK-France, ont appris le décès du grand saxophoniste africain de renommée internationale Manu DIBANGO N’Djoké, survenu en France, le mardi 24 mars 2020, à l’âge de 86 ans, victime de la pandémie coronavirus ou Covid 19.
Manu, né à Douala au Cameroun en 1933, plus congolais des camerounais, était en 1960 à Bruxelles quand il a fait la connaissance d’un autre grand chanteur compositeur disparu en 1983, Joseph KABASELE wa TSHIAMALA dit Grand Kallé Jeff pour les intimes dans le célèbre orchestre congolais African Jazz. Dans cette capitale belge, le Grand Kallé accompagné de Vicky Longomba, Dr Nico Kasanda, Déchaud, Petit Pierre Yantula, Roger Izeidi avait été sollicité pour égayer les soirées des délégués congolais en marge de la conférence de la Table ronde. C’est à cette occasion qu’il y a eu la production de la chanson qui avait marqué la fin de la Table Ronde débouchant à la proclamation de l’indépendance du Congo. Cette chanson intitulée « Indépendance Cha Cha » était devenue finalement et pratiquement l’hymne national des tous les pays africains au sud du Sahara à peine sortis de la décolonisation en 1960.
En 1960, Manu Dibango, encore étudiant, jouait pendant ses vacances avec Fonseca et ses Anges Noirs dans une boîte de nuit appelée les Anges Noirs à Bruxelles. Le Grand Kallé a remarqué ce jeune artiste qui jouait aussi bien du saxophone, du balafon, du piano et chantait aussi. Il l’invite à l’accompagner lors de sa prochaine séance d’enregistrement. Comme promis, Kallé revient à Bruxelles en 1961. Manu se retrouve avec Tino Baroza, Dicky Baroza et Edo Clari. « Jamais Kolonga » de Tino Baroza est la première chanson qu’il enregistre avec les Congolais.
Jamais Kolonga
Il est aussi présent au studio pour enregistrer « Lolo wa nga », « Mayele mabe » et bien d’autres chansons de cette série de l’African Jazz dit « aile Kallé ». C’est ainsi que Manu Dibango a commencé sa carrière professionnelle. Pour la promotion, il arrive à Léopolville de l’époque en août 1961. Il y assiste à la réconciliation avec l’aile Nico de l’African Jazz. Ensemble, ils vont faire la chanson « Africa mokili mobimba » du guitariste et chanteur Déchaud.
Africa mokili mobimba
Manu – Roger Izeidi – Rochereau
Les mélomanes congolais l’ont adopté et l’appelaient « Manu Tshibangu ».
Verckys – Roger Izeidi – Manu Dibango
A Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa, capitale du Congo, Manu DIBANGO avait monté son groupe « African Soul quintet » avec Faugus, le jeune frère de Roger Izeidi parmi ses musiciens et initié les jeunes congolais de l’époque à danser le TWIST qui provenait de noirs américains par la création de sa chanson « Aye Aye Aye ah oh de Limete à Kalina ».
Twist à Léopoldville
Combien ont été émouvantes les retrouvailles entre Manu Dibangu et Faugus Izeidi à Montreuil dans la région parisienne à l’occasion de l’hommage au Grand Kallé organisé par l’ATCK-France en présence notamment du guitariste, auteur et compositeur Michelino Mavatiku. Donc, Manu par son savoir-faire, à travers son instrument à vent, le saxophone et du piano de temps à autre, avait apporté un grain de plus dans la corbeille de la modernité de la musique congolaise au sein de l’orchestre African Jazz. C’est aussi le regretté Manu Dibango qui a fait des arrangements dans l’album de Franklin Boukaka où figurent des chansons « Le bucheron », « les immortels » et d’autres. Manu et Kallé se sont retrouvés à Paris pour faire des enregistrements dans le cadre de l’African Team.
Au moment où, le monde entier pleure Manu, tous les membres de l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France, ATCK-France tiennent à présenter à sa famille, ses amis et tous ses fans, leurs condoléances les plus attristées.
Manu, nous ne t’oublierons jamais. Adieu et merci pour tout.
Par Andy MAVAMBU YAKINI, Président de l’ATCK-France avec la collaboration de José NZOLANI.
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