Auteur : ATCK (page 1 of 2)

16 mars 2021 – 16 mars 2018 : Devoir de mémoire

Cela fait exactement 3 ans, le vendredi 16 mars 2018 à 12h30’ au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil dans la région parisienne que notre Camarade Jean-Baptiste MULEMBA dit Man Ellijah a quitté ce monde vers l’Au-delà, près de nos ancêtres  et de notre Dieu, Nzambi A Mpungu, Yawé, protecteur de ses créatures.

Ce faisant, ses Camarades de lutte, membres de l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France, en sigle  ATCK-France demandent à tous ceux ou celles qui ont connu Man Ellijah d’avoir une pensée humaniste à ce grand homme pour tout ce qu’il a pu faire sur cette terre précisément en direction de notre cher et grand pays, la République Démocratique du Congo (RDC).

En effet, il nous est difficile d’étaler ici toutes ses actions entreprises durant son passage sur cette planète. En résumé, sur le plan idéologique, Jean-Baptiste MULEMBA fut un grand militant Anticapitaliste dans le monde et en RDC en particulier surtout depuis 1960 et 1961 après l’assassinat de Patrice Emery LUMUMBA par les impérialistes et leurs collaborateurs congolais. Sur le plan politique, il a été très actif dans les deux guerres de libération de notre pays sous le joug du néocolonialisme, dites guerres de Shaba de 1977 et 1978, menées par le Front de Libération Nationale Congolais, en sigle FLNC.  Enfin, sur le plan social, c’est lui qui a crée l’ATCK en France et dans le reste du monde dont il fut le Secrétaire Général pour défendre avec les différents Syndicats basés au Congo, les intérêts matériels et moraux des travailleurs congolais aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur du pays.

De tout ce qui précède, les Camarades, membres de l’ATCK-France lui sont reconnaissants et n’oublient jamais ce personnage hors norme, combattant de liberté. Ils lui disent tout simplement : Merci de ton héritage politique et social que nous conserverons à jamais afin de l’enseigner à la jeunesse et aux générations futures.

Pour savoir davantage sur Jean-Baptiste MULEMBA, Man Ellijah, nous vous recommandons le livre de José NZOLANI, intitulé « Carrefour African Jazz« , paru en décembre 2020 à Paris et disponible sur le site: ausondelarumba.com

« Lombonga », de son ami Max Mongali, est l’une de ses chansons préférées. Il était d’ailleurs très proche des orchestres des étudiants congolais en Belgique; d’où son sobriquet de « Man Ellijah »: Man comme Manager et Ellijah de Muhammed Ellijah, le leader d’un groupe de Black Muslims en Amérique. Ecoutez:

Nous vous remercions de votre attention.

Andy MAVAMBU  YAKINI et José NZOLANI de l’ATCK-France

HOMMAGE à Jean-Pierre MUKUNA WA KATENDA

Nous, camarades et amis, avions l’habitude de l’appeler  MUKUBWA WETU en swahili ou MUKULUMPA en tshiluba qui signifie simplement notre GRAND FRERE.  Mr Jean-Pierre MUKUNA WA KATENDA nous a quittés le 28 janvier 2021 à Paris dans sa 82ième année. C’est ainsi que sa famille et ses amis lui ont rendu un vibrant hommage par visioconférence le mercredi 04 février 2021 que vous pouvez suivre dans le site de l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France en abrégé ATCK-France.

Il est né à Luebo au Kasaï Oriental en République Démocratique du Congo, le 2 novembre 1939. Jeune, il s’est engagé au Mouvement National Congolais de Patrice Émery LUMUMBA (MNC). En 1961, il s’est envolé pour l’ex URSS en vue de parfaire ses connaissances dans l’École des syndicats de Moscou.

Ne pouvant plus retourner au Congo après l’assassinat de Patrice Émery LUMUMBA, Jean-Pierre MUKUNA débarqua à Paris où il a créé son journal intitulé « 4 janvier 1959 » en mémoire des Martyrs de l’indépendance du Congo qui était, à l’époque, sous l’occupation belge durant plus de 80 ans. C’était pour lui, un instrument pour poursuivre sa lutte contre le néocolonialisme d’une part, et donner aux patriotes congolais une tribune pour diffuser leurs opinions politiques contre la dictature de MOBUTU d’autre part.

Également, ami du grand musicien congolais de renommée internationale, Joseph KABASELE TSHAMALA dit Kallé Jeff, Jean-Pierre a fondé une Association qu’il a dénommée « Les Amis de Grand Kallé » pour immortaliser non seulement son ami mais aussi, perpétuer ses œuvres musicales. Dans ce contexte, il a accompagné Kallé Jeff au studio d’enregistrement à Paris sur la chanson intitulée « Disciplini na K.D.L » avec l’orchestre l’African Team. Les paroles en swahili et en tshiluba dans cette œuvre, c’est sa voix.

Pour nous, Jean-Pierre MUKUNA fut un homme politique d’une intégrité sans faille. C’est ainsi qu’il posa sa candidature contre MOBUTU dans les années 80 depuis son exil de Paris pour son parti politique « Mouvement Congolais pour la Démocratie » (MCD). Il fut également, Secrétaire Général de la Coordination de l’Opposition Congolaise en France peu avant la tenue de la Conférence Nationale souveraine en 1991. Humaniste, il nous lègue l’esprit patriotique et l’abnégation dans le combat politique pour la dignité et la justice sociale dans notre pays.

Notre MUKUBWA, MUKULUMPA Jean-Pierre a été inhumé à Montreuil, une des banlieues proches de Paris-Est, le jeudi 04 février 2021 dans le caveau familial.   Que son âme repose en paix. Nous ne l’oublierons jamais, ce n’est qu’un Au revoir.

Pour écouter l’émission « Au son de la Rumba » qui lui a été dédiée, cliquer ici!

Les Amis de Grand Kallé

04 janvier 1959-04 janvier 2021: Où en sommes-nous ?

L’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France (ATCK-France) a organisé une visioconférence, le dimanche 17 janvier 2021 de 15h à 18h sur les événements qui se sont déroulés pour la plupart au mois de janvier et ont marqué profondément l’histoire des congolais sous l’occupation belge sur leur territoire et après la décolonisation le 30 juin 1960.

 Les conférenciers ont abordé :

  • Les événements de Papa Simon KIMBANGU, homme spirituel et politique, qui se sont passés à Nkamba dans la province du Kongo-Central, 100 ans après. Celui-ci a été injustement condamné à mort par les autorités belges pour avoir soi-disant perturbé l’ordre public par ses prédications en 1921 il y a de cela, un siècle. Il est décédé en prison, 30 ans après en 1951, à Élisabethville aujourd’hui Lubumbashi. Il est établi que Simon KIMBANGU a bravé l’autorité coloniale en dénonçant les injustices infligées au peuple noir du Congo par les blancs venus d’Europe.
  • Les émeutes du 04 janvier 1959 à Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa. Les congolais ont exigé des autorités belges, la liberté, l’indépendance immédiate afin de montrer au monde ce que peut faire un homme noir s’il est en liberté selon les dires de Patrice Émery LUMUMBA. Il y avait eu plus de cent morts alors que les autorités coloniales belges de l’époque n’avaient dénombré qu’une quarantaine.
  • L’assassinat de Patrice Émery LUMUMBA, Premier ministre du Congo perpétré le 17 janvier 1961 à Élisabethville soixante ans après. Cet acte ignoble a été conçu par les impérialistes occidentaux et exécuté en complicité avec certains collabos congolais de l’époque. Cependant, aucun procès n’a été établi jusqu’à ce jour.
  • Enfin, l’assassinat de Laurent-Désiré KABILA, Président de la République Démocratique du Congo le 16 janvier 2001 alors 20 ans après. Les circonstances de cet assassinat restent encore obscures. Une révision de son procès est possible compte tenu de l’opacité des faits et la grâce présidentielle accordée en ce mois de janvier 2021 aux détenus qui prétendent être des boucs émissaires dans cette affaire.

En somme, c’était une journée réussie avec plus d’une vingtaine de participants en direct. Certains se sont exprimés depuis la Martinique, Kinshasa, d’autres par contre, depuis les autres  Départements de France notamment  Amiens, Saint-Quentin…

En conclusion, les participants ont souligné l’importance de bousculer le Ministère de l’Éducation nationale congolais afin que la vraie histoire du Congo écrite par des congolais soit bien enseignée aux jeunes enfants et adolescents qui, à leur tour, l’enseigneront à leurs enfants et petits-fils comme l’a dit Patrice Émery LUMUMBA. Cela, sans doute va d’une part, booster l’éveil de conscience des congolais et les aider à mieux résoudre les difficultés qui les traversent maintenant et plus tard d’autre part.

L’ATCK-France remercie tous les participants et demandent à ceux qui n’étaient pas avec nous ce jour là de suivre la diffusion sonore de cette vidéoconférence en deux parties dans l’émission « Le Miroir », animée par José Nzolani, sur Fréquence Paris Plurielle (106.3 FM).

1ère partie: le 25 janvier 2021 à 13h30.

2ème partie: le 8 février 2021 à 13h30.

L’Animateur de cette journée Andy MAVAMBU  YAKINI

Président de l’ATCK-France

A revoir PERZY, notre ami!

 

Les membres de l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France en abrégé ATCK-France éprouvent, en ce moment, une profonde douleur et tristesse suite à la disparition de leur Trésorier Général Pierre NSIMBA NZINGA dit Perzy, survenue le mardi 14 avril 2020 à Quimper en France.

Perzy, né à Léopoldville actuellement Kinshasa, le 23 mars 1952, fut un Trésorier qui a assumé sa mission de manière remarquable surtout lorsqu’il s’agissait de présenter annuellement le bilan financier de notre Association. Nous gardons un grand souvenir sur son travail effectué avec professionnalisme et dévouement. Également, il avait des compétences indubitables sur la comptabilité des entreprises. Son implication dans ce domaine a été appréciée par de nombreux entrepreneurs congolais et africains qui le sollicitaient sans cesse.  Dans le souci d’apporter sa pierre dans la reconstruction de notre pays le Congo-Kinshasa et du développement de l’Afrique, Perzy a écrit beaucoup d’articles sur l’économie dans notre journal « NGONGA EBETI ». Citons par exemple : Les subprimes ont-ils sonné le glas du règne de la main invisible ?  Quels investissements pour un développement en RDC ? Dans la revue « ECHOS DES TROPIQUES » il a également laissé sa plume sur les thèmes ci-après : Les matières premières, source de conflits distributifs internes et externes. L’impact négatif sur l’inégalité de l’accès à la santé dans le pays du Tiers-monde.

Bref, Perzy reste et restera pour nous un grand militant associatif, économiste et homme de culture. Ainsi les membres de l’ATCK-France présentent leurs condoléances les plus attristées à sa famille et ses amis.

Perzy, nous ne t’oublierons jamais. Repose en paix et salue nos ancêtres.

Andy MAVAMBU  YAKINI   Président de l’ATCK-France

Adieu MANU DIBANGO

 

Manu Dibango et Angélique Kidjo: "Indépendance Cha-Cha"

C’est avec émotion et tristesse que tous les membres de l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France, ATCK-France, ont appris le décès du grand saxophoniste africain de renommée internationale Manu DIBANGO N’Djoké, survenu en France, le mardi 24 mars 2020, à l’âge de 86 ans, victime de la pandémie coronavirus ou Covid 19.

Manu, né à Douala au Cameroun en 1933, plus congolais des camerounais, était en 1960 à Bruxelles quand il a fait la connaissance d’un autre grand chanteur compositeur disparu en 1983, Joseph KABASELE wa TSHIAMALA dit Grand Kallé Jeff pour les intimes dans le célèbre orchestre congolais African Jazz. Dans cette capitale belge, le Grand Kallé accompagné de Vicky Longomba, Dr Nico Kasanda, Déchaud, Petit Pierre Yantula, Roger Izeidi avait été sollicité  pour égayer les soirées des délégués congolais en marge de la conférence de la Table ronde. C’est à cette occasion qu’il y a eu la production de la  chanson qui avait marqué la fin de la Table Ronde débouchant à la proclamation de l’indépendance du Congo.  Cette chanson intitulée « Indépendance Cha Cha » était devenue finalement et pratiquement l’hymne national des tous les pays africains au sud du Sahara à peine sortis  de la décolonisation en 1960.

En 1960, Manu Dibango, encore étudiant, jouait pendant ses vacances avec Fonseca et ses Anges Noirs  dans une boîte de nuit appelée les Anges Noirs à Bruxelles. Le Grand Kallé a remarqué ce jeune artiste qui jouait aussi bien du saxophone, du balafon, du piano et chantait aussi. Il l’invite à l’accompagner lors de sa prochaine séance d’enregistrement. Comme promis, Kallé revient à Bruxelles en 1961. Manu se retrouve avec Tino Baroza, Dicky Baroza et Edo Clari. « Jamais Kolonga » de Tino Baroza est la première chanson qu’il enregistre avec les Congolais.

Jamais Kolonga

Il est aussi présent au studio pour enregistrer « Lolo wa nga », « Mayele mabe » et bien d’autres chansons de cette série de l’African Jazz dit « aile Kallé ». C’est ainsi que Manu Dibango a commencé sa carrière professionnelle. Pour la promotion, il arrive à Léopolville de l’époque en août 1961. Il y assiste à la réconciliation avec l’aile Nico de l’African Jazz. Ensemble, ils vont faire la chanson « Africa mokili mobimba » du guitariste et chanteur Déchaud.

Africa mokili mobimba

Manu – Roger Izeidi – Rochereau

Les mélomanes congolais l’ont adopté et l’appelaient « Manu Tshibangu ».

Verckys – Roger Izeidi – Manu Dibango

 
 

 

A Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa, capitale du Congo, Manu DIBANGO avait monté son groupe « African Soul quintet » avec Faugus, le jeune frère de Roger Izeidi parmi ses musiciens et initié les jeunes congolais de l’époque à danser le TWIST qui provenait de noirs américains par la création de sa chanson « Aye Aye Aye ah oh de Limete à Kalina ».

Twist à Léopoldville

Combien ont été émouvantes les retrouvailles entre Manu Dibangu et Faugus Izeidi à Montreuil dans la région parisienne à l’occasion de l’hommage au Grand Kallé organisé par l’ATCK-France en présence notamment du guitariste, auteur et compositeur Michelino Mavatiku.  Donc, Manu par son savoir-faire, à travers son instrument à vent, le saxophone et du piano de temps à autre, avait apporté un grain de plus dans la corbeille de la modernité de la musique congolaise au sein de l’orchestre African Jazz. C’est aussi le regretté Manu Dibango qui a fait des arrangements dans l’album de Franklin Boukaka où figurent des chansons « Le bucheron », « les immortels » et d’autres. Manu et Kallé se sont retrouvés à Paris pour faire des enregistrements dans le cadre de l’African Team.

Au moment où, le monde entier pleure Manu, tous les membres de l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France, ATCK-France tiennent à présenter à sa famille, ses amis et tous ses fans, leurs condoléances les plus attristées.

Manu, nous ne t’oublierons jamais. Adieu et merci pour tout.

Par Andy MAVAMBU  YAKINI, Président de l’ATCK-France avec la collaboration de José NZOLANI.

RDC : 30 JUIN 2019, FETE NATIONALE

Les congolaises et les congolais de France à travers l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France, en abrégée ATCK-France, ont célébré à Ivry sur Seine dans la Val de Marne proche de Paris, la journée du 30 juin 1960, après 59 ans d’existence. Cette date est historique pour le peuple de la RDC. Elle marque la fin de l’occupation directe du colonisateur belge après une lutte menée par nos aînés pour la liberté : KIMPWANZA, UHURU, DIPANDA égale INDÉPENDANCE.

Cette journée a débuté dès 15h30’ par l’hymne national « Debout Congolais »  avec comme modérateur M. NZUNGA MBADI, journaliste et membre du Conseil d’Administration de l’ATCK-France.

Ensuite, le Président de l’ATCK-France, M. Andy MAVAMBU  YAKINI a pris la parole pour demander au public d’observer une minute de silence en mémoire de nos illustres martyrs pour l’indépendance. Puis, il a souligné que cette indépendance acquise le 30 juin 1960 a été vidée de son contenu par le colonisateur avec la complicité d’autres congolais naïfs. Et, cette lutte doit être poursuivie tant sur le plan politique qu’économique.

Après ce mot de bienvenue du Président, le chanteur WUTA-MAYI, nous a interprété, extrait de son dernier album auto produit  « Face cachée »,  la chanson « Présence na nga » en  mémoire de son auteur Simaro LUTUMBA, le poète et guitariste congolais qui nous a quitté au mois de mars dernier. Alors c’était une grande ovation dans la salle.

Cette prestation ovationnée par la salle a été suivie de la projection de deux films de Serge Diantantu « Congo lobi-Congo lelo » et « Debout Congolais » en présence du réalisateur. Le premier revient sur les événements qui se sont produits le 05 septembre 1960, lorsque M. Joseph KASA-VUBU, alors Président du Congo avait révoqué M. Patrice Emery LUMUMBA Premier ministre. C’était là, sans doute, le point marquant le début sur le terrain du néocolonialisme au Congo.

Serge DIANTANTU a fait un exposé sur le thème : « La lutte politique et prophétique de Simon KIMBANGU pour la liberté du peuple noir et congolais en particulier sous le joug du colonialisme ».

Le deuxième intervenant fut M. Guillaume MAKIDI, le Chargé de Communication de l’ATCK-France, qui a esquissé le parcours politique de M. Joseph KASA-VUBU dans sa lutte pour l’indépendance du Congo. Les deux intervenants ont établi de façon claire le lien étroit entre KIMBANGU et KASA-VUBU en ce qui concerne leur lutte pour acquérir la liberté du peuple congolais d’une part et, la contradiction du pouvoir colonial basé sur les valeurs de la chrétienté face au  mépris et la soumission imposée par ce même pouvoir à l’égard du peuple congolais d’autre part. Cette analyse croisée de nos deux conférenciers a été suivie avec beaucoup d’attention par les participants à cette initiative.

Soulignons par ailleurs que,  les participants à cette rencontre ont apporté aussi, a apporté leurs contributions constructives dans le thème choisi par les organisateurs. Avant de clore la journée, nous avions eu droit à une deuxième prestation artistique et volontaire.  Cette fois-ci,  WUTA-MAYI était avec Dino VANGU. Ces deux artistes congolais de renom issus des formations musicales différentes comme l’étaient leurs aînés en 1960 à Bruxelles en marges de la conférence de la « Table ronde ». Wuta Mayi et Dino Vangu ont interprété ensemble de nombreuses chansons de l’époque sans oublier,  bien entendu, la chanson « Indépendance Cha Cha » de Joseph KABASELE dit Grand Kallé Jeff  du  30 juin 1960. Ce duo improvisé pour l’événement, avec une guitare acoustique, a été vivement apprécié par les personnes présentes dans la salle à Ivry-sur-Seine. Les mélomanes qui l’ont découvert par les réseaux sociaux ont été aussi ravis. 

Dino Vangu et Wuta Mayi

 


Cette journée du 30 juin 2019 organisée par l’ATCK-France s’est poursuivie de manière informelle, comme d’habitude, autour d’un cocktail aux alentours de 19 heures.

Il est aussi à signaler que dans la salle, les écrivains et artistes congolais qui participaient à cette journée spéciale, ont exposé leurs œuvres dans un espace prévu à cet effet.  Chacun d’entre-nous pouvait se procurer d’un choix diversifié de leurs livres ou CD  voire les revues trimestrielles de l’ATCK-France « NGONGA EBETI ». Nous pouvons retrouver une partie de ses œuvres dans la page « Le carnet du travailleur » du présent site.

Par Caroline KANKU KALALA

Serge Diantantu:  « Lutte politique de Simon Kimbangu »

Guillaume Makidi:  « Joseph Kasa-Vubu: l’homme et son combat pour l’indépendance du Congo »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MOT DE BIENVENUE DU PRESIDENT DE L’ ATCK-France Andy MAVAMBU YAKINI

 La date du 30 juin 1960 demeure pour l’ATCK-France une journée historique pour notre pays la RD Congo. Cette date ne peut rester sous silence quelles que soient les circonstances ou événements. Cette journée a une signification importante pour les filles et fils du Congo. A cette date,  les congolais  ont voulu prendre toutes les commandes en mains de leur pays après une occupation coloniale belge près de 80 ans. Malheureusement, cette indépendance que nous célébrions aujourd’hui, a été détournée de son sens et vidée de son contenu. C’est ainsi que la lutte menée par nos aînés KIMPA-VITA, Simon KIMBANGU, Paul PANDA FARANANA,  Joseph KASA-VUBU, Patrice LUMUMBA, Pierre MULELE et tant d’autres, mérite une grande considération.  Nous devons poursuivre cette lutte pour la liberté  de notre pays tant sur le domaine politique qu’économique.

Le travail de la conscience patriotique constitue le fer de lance de l’Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France. C’est pourquoi, notre association commémore chaque année les dates du 4 janvier 1959 et 30 juin 1960 pour permettre à nos concitoyens jeunes de s’approprier de leur histoire pour mieux bâtir l’avenir.

Aujourd’hui,  notre pays va mal 59 ans après son accession à la souveraineté nationale et internationale. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. C’est impossible ! Chacun de nous doit être actif  individuellement par des écrits ou par le biais des organisations syndicales ou politiques pour redresser nos fronts longtemps courbés afin que le Congo puisse recouvrer sa dignité et sa prospérité.

En cette journée du 30 juin 2019, en ma qualité du Président de l’ATCK-France, je vous remercie de rehausser par  présence  la  manifestation que notre Association organise. Nous vous demandons de participer activement par vos réflexions qui seront consignées dans un document en vue d’une publication auprès de tous nos compatriotes de l’intérieur comme ceux de l’étranger.

Vive la lutte sociale du peuple congolais

Vive la République Démocratique du Congo.

Je vous remercie.

Andy Mavambu Yakini

Président de l’ATCK-France

Le combat politique pour le Congo de M. Joseph Kasa-Vubu

Il y a 50 ans, Joseph Kasa-Vubu, un des pères de l’indépendance du Congo nous a quitté le 24 mars 1969. Pour le 59ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Congo – Kinshasa, une rencontre est organisée par l’ATCK le dimanche 30 juin 2019 à Ivry-sur-Seine à partir de 14h30′.

Vous aurez droit à la dédicace des auteurs qui seront présents après achat de leurs livres.

 Ci-dessous l’émission « Le Miroir » diffusée le lundi 24 juin 2019 à 14h sur Fréquence Paris Plurielle (106.3FM):

Hommage à Joseph KASA-VUBU, Père de l’indépendance de la R.D.Congo NE EN 1917- MORT LE 24 Mars 1969

Ignorance ou oubli volontaire?

Un peuple sans histoire est un peuple perdu et sans mémoire collective. Comment la République Démocratique du Congo (RDC)peut-elle ignorer ou oublier d’honorer notre premier Président de la République, père de notre indépendance, alors que l’actualité que nous vivons en ce moment devrait nous y amener.

Le Président Joseph KASA-VUBU doit être honoré et occuper une place dans l’histoire de notre pays, au même titre que tous nos illustres personnages: KIMPA-VITA, connue aussi sous le nom de  NDONA BEATRICE, KIMBANGU, LUMUMBA, etc…

Les représentants les plus éminents de notre peuple qui ont marqué  une époque, doivent faire revivre devant nous leurs apports, exploits et accomplissements.

C’est pourquoi nous tenons à envoyer et souligner la vie de KASA-VUBU, brièvement ici, à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort, au vu de l’indifférence générale des autorités.

KASA-VUBU Joseph, Président du RD CONGO de 1960 à 1965.

Dans l’histoire que nous vivons de notre pays, KASA-VUBU est le seul Président qui a été élu démocratiquement par le parlement à l’accession du Congo-Kinshasa à l’indépendance.

Cette élection avait été le couronnement de son combat mené pour aboutir à l’indépendance aux côtés de tous les autres leaders éminents de son époque: LUMUMBA, KALONJI, NGALULA, GISENGA, KAMITATU, TSHOMBE, BOLIKANGO, NGUVULU etc.

KASA-VUBU est le premier qui a « sonné le tam-tam de l’indépendance dans la nuit du colonialisme de l’Empire du silence qu’était le Congo”, disait le Cardinal MALULA. Depuis son premier acte: le discours sur le droit du premier occupant prononcé en 1946. La vie de Joseph KASA-VUBU était celle d’un combattant pour l’indépendance.

L’ABAKO, au départ, Association culturelle des BAKONGO servira de fer de lance pour lui, car aussitôt élu président de l’ABAKO qui devenait Alliance des BAKONGO. Il donna une orientation purement politique pour réclamer l’indépendance du Congo.

Dès lors que le problème de l’Indépendance et la Liberté est posé, tous les mouvements associatifs, syndicaux, culturels se muent en partis politiques pour réclamer la liberté.

L’indépendance acquise le 30 Juin 1960 ouvre la voie de la gouvernance du  pays par les Congolais eux-mêmes. La manière dont le pays devrait être gouverné, avec des structures administratives efficaces pour une meilleure gestion du pays  était au centre du nouveau pouvoir.

On a opposé faussement les unitaristes aux fédéralistes.

Comment KASA-VUBU voyait-il l’organisation administrative du pays?

Pour KASA-VUBU, être nationaliste c’est, au-delà de l’affirmation de l’unité nationale à laquelle tout le monde s’attachait. C’est manifester la volonté de proposer des stratégies intelligentes susceptibles de rendre effective cette unité. Et KASA-VUBU a proposé une stratégie de gestion qui demeure indépassable pour le Congo qui aspire au progrès et à l’unité: la stratégie fédéraliste. Pour KASA-VUBU, c’est le chemin de la vraie démocratie, au plus près des différentes  régions et des ethnies pour aboutir au progrès et au meilleur contrôle du pouvoir par le peuple. Il fallait donc doter le pays d’une constitution qui tienne compte de la volonté du peuple dans sa diversité. KASA-VUBU conférait aussi à l’unité une dimension spirituelle pour forger la conscience nationale dans les esprits et les cœurs.

KASA-VUBU concevait le mandat public comme un sacerdoce. Le politique doit servir le pays, le peuple et non ses propres intérêts. Le respect des engagements pris reflétait sa personnalité. Ces objectifs étaient pour lui, au-dessus de toute autre considération. Sa formation et ses études au séminaire ont fait de lui un modèle d’honnêteté avec un  sens aigu du devoir pour l’État .

Son mandat à la tête du pays a été cependant marqué par deux décisions majeures qui ont changé le cours de notre histoire:

  • La révocation de Patrice LUMUMBA, Premier ministre qui disposait pourtant, de la majorité au parlement. Cette mesure a favorisé le premier coup d’État de MOBUTU, en septembre 1960, avec comme conséquence la naissance de différentes rébellions.
  • La révocation du Premier ministre Moïse TSHOMBE et la nomination d’ Évariste KIMBA à sa place, alors que ce dernier ne pouvait disposer d’aucune majorité pour gouverner. Ce qui a été un bon prétexte à MOBUTU alors Lieutenant Général et Commandant en chef de l’Armée Nationale Congolaise pour réaliser son deuxième coup d’État, en neutralisant toutes les institutions du pays.

A la lumière de ce bref aperçu et analyse de la vie de notre premier Président Joseph KASA-VUBU, nous devons, nous Congolais, tirer les leçons du passé: exiger de nos dirigeants politiques une meilleure gouvernance et une gestion saine  mais aussi, savoir honorer la mémoire des illustres personnages qui ont marqué l’histoire de notre pays.

Guillaume MAKIDI

Secrétaire Chargé de la Communication de l’ATCK-France.

 

Simon Kimbangu

« La passion de la voix du peuple opprimé »

Film de Serge Diantantu

À l’aube du centenaire de l’action non violente et du message de Simon KIMBANGU de 1921 – 2021, le film d’animation autoproduit par le réalisateur et dessinateur, Serge Diantantu participe au festival du cinéma « Les Couleurs du court-métrage » parrainé par Émil Abossolo. (voir l’affiche).

Il est temps que cette histoire soit connue de tous. Les personnes comme Simon Kimbangu arrivent rarement sur terre et enseignent pendant un temps relativement court.                                                                                  

Malgré les harcèlements, les mépris et les châtiments qui lui ont été infligés par la puissance coloniale du Congo Belge des années 1920, son combat et son enseignement donnent l’espoir vers la libération. Il sera emprisonné au Katanga dans un mitard de 1,20m x 0,80m jusqu’à sa mort, après 30 ans de détention. Plus de 37000 familles seront violentées.

 Venez en famille et   brisons le silence par notre présence.

L’entrée participative est de 2 euros, qu’il y aura 3 vagues de court-métrage à projeter.

Soyons nombreux, car nous souhaitons que ce patrimoine du triomphe par la non-violence demeure et vive dans nos mémoires collectives.

Merci de partager à vos proches.

Très cordialement,

Serge Diantantu

www.serge-diantantu.com

« Older posts